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Un peu d'histoire

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La tour grise

Du haut de ses 22m, toute de rouille vêtue, la Tour Grise de Verneuil-sur-Avre ne passe pas inaperçue. Cette bâtisse imprenable, classée Monument Historique, aux murs de grison de près de 4m d’épaisseur, veille sur la ville depuis le début du XIIIe siècle.

 

Anglaise, depuis sa construction en 1120 par Henri Ier Beauclerc, fils de Guillaume de Conquérant, Verneuil-sur-Avre tombe aux mains des Français en 1204 à l’occasion de la chute du Duché de Normandie. La même année, Philippe Auguste, roi de France, fait édifier la Tour Grise, comme symbole de sa victoire et nouvelle domination sur la ville.

 

La tour prend dès lors une fonction militaire : des chevaliers y sont basés en permanence pour assurer la surveillance des environs, mais pas seulement ! Le roi souhaite garder un œil sur les habitants de Verneuil en qui il ne semble pas vraiment avoir confiance…

 

Témoin de nombreuses batailles, dont la sanglante bataille de 1424, la Tour Grise va résister aux affres du temps et traverser 8 siècles d’Histoire quasi sans heurt. Au XVIIe siècle, elle parvient même à échapper à la destruction, alors que l’ancien château-fort de la ville est rasé sur ordre de Louis XIII.

 

Au XIXe siècle, la Tour Grise devient la propriété d’un certain M. Duval qui l’arrache à son passé militaire. A cette époque, elle subit même de surprenantes transformations : un dernier étage est créé, surmonté de tourelles et décoré de fenêtres. Hôtel-restaurant, attraction touristique… de nombreuses rumeurs circulent alors sur cet établissement qui est finalement contraint à la fermeture.

 

Laissée quelques années à l’abandon, mais protégée par l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, la Tour Grise est rachetée par la commune de Verneuil-sur-Avre en 1954. Grâce à de nombreux travaux, la tour retrouve alors son aspect militaire d’antan.

 

Depuis 1984, il est possible d’y découvrir des expositions. Véritable témoin de notre passé, la Tour Grise veille sur Verneuil et nous conte son histoire : Duché de Normandie, Guerre de Cent Ans…

 

Alors, qu’attendez-vous pour la découvrir ?

La bataille de verneuil

A l’aube d’une journée d’août 1424, la ville de Verneuil-sur-Avre se prépare à être témoin d’une terrible bataille…

 

Depuis 1337, la Guerre de Cent Ans fait rage. Français et Anglais se disputent inlassablement les terres normandes. Verneuil n’est pas épargnée. Alors que la ville était aux mains des Anglais, les Français ont une idée : prendre la ville, par la ruse ! Les troupes Françaises sont alors alliés aux Écossais par « l’Auld Alliance ». Ensemble, ils vont parvenir à duper les Anglais en leur faisant croire que l’armée Française arrive et que qu’ils feraient mieux de se rendre sur le champ ! La supercherie fonctionne, les Anglais, résignés, se rendent sans histoire.

 

Évidemment, lorsque cela arrive aux oreilles du Duc de Bedford, à la tête de l’armée anglaise, les troupes anglaises marchent d’un pas décidé vers Verneuil, soucieux de reprendre au plus vite la ville à ces usurpateurs.  Les armées se mettent en place à l’aube, à midi tout le monde est prêt mais personne ne bouge pendant deux heures... Ils restent immobiles sous un soleil de plomb.

 

Finalement, les français lancent l’attaque. Une pluie de milliers de flèches s’abat sur les troupes déjà épuisées par la chaleur et le poids de leurs équipements. Une partie des soldats prennent la fuite mais pour nombreux d’entre eux, il est déjà trop tard : impossible de revenir en arrière. Les troupes Anglaises jusqu’alors restées à l’arrière s’engagent dans la bataille et prennent l’avantage. C’est un véritable massacre. En l’espace de deux heures, plus de 7 000 hommes perdront la vie.

La normandie médiévale

Pendant près de trois siècles, la vallée de l’Avre a eu le périlleux honneur de servir de frontière entre le Royaume de France et le Duché de Normandie. En Normandie Sud Eure, les bourgs, forteresses et édifices religieux constituent aujourd’hui les vestiges de ce passé glorieux.

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Une destination intimement liée à son histoire médiévale

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Dès la fin du VIIIe siècle, les Vikings, de redoutables guerriers de la mer, arrivent de Scandinavie et dévastent les côtes d’Angleterre, d’Ecosse, d’Irlande et de France. En 911, le pouvoir royal français, peu puissant pour éradiquer le raid, leur cède un territoire qu’on appellera “Normandie”.

En 1066, Guillaume Le Conquérant, duc de Normandie devient également roi d’Angleterre. Sa conquête enrichit la Normandie qui devient un territoire menaçant pour le roi de France.

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150 ans plus tard, le roi de France Philippe Auguste finit par l’emporter sur le duc Richard dit « Cœur de Lion ». C’est la fin de la Normandie ducale.

Guillaume Le Conquérant et son fils, Henri 1er Beauclerc ont façonné le territoire Normandie Sud Eure en développant de nombreuses villes fortifiées. Les plus importantes furent celles de Verneuil, Tillières et Chennebrun situées en première ligne de défense, le long de l’Avre, ainsi que celles d’Avrilly, Breteuil, Gouville et Damville, plus au Nord.

 

Ils mettent ainsi la Normandie à l’abri de toute invasion pour un siècle.

Aujourd’hui, donjons, remparts, fossés royaux, églises et ouvrage hydraulique sont quelques-uns des édifices qui témoignent de cette histoire mouvementée.

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